La Piscine Municipale de Porto-Novo a servi de cadre à une mobilisation citoyenne forte et engagée contre les violences basées sur le genre (VBG), sous l'impulsion de Mme Hermine Nadège Fassinou Houssou-Djangban. Sage-femme d'État, socio-anthropologue et spécialiste en santé communautaire, elle a lancé un cri de cœur et d'engagement pour briser le silence et les chaînes invisibles qui entravent le plein épanouissement des femmes et des filles dans notre société.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du Programme d’Appui à l’Égalité du Genre (PAEG1), financé à 80 % par l’État béninois et à 20 % par le consortium Rifonga-Wanep. Présent dans plusieurs départements, dont l’Ouémé, ce programme vise à réduire la vulnérabilité socio-économique des femmes et à promouvoir une société plus juste et égalitaire.
"Briser le silence, refuser l’inacceptable"
« Le phénomène des violences basées sur le genre continue de laisser des cicatrices profondes et de faire d'innombrables victimes », a déclaré Mme Fassinou Houssou-Djangban. Pour elle, il est temps de briser le cercle vicieux de la banalisation sociale de ces violences. Elle a appelé la communauté de Porto-Novo à se mobiliser à ses côtés pour cette cause qu’elle juge « noble et vitale pour le développement harmonieux de notre société ». Car, a-t-elle insisté, « ces violences ralentissent le développement, détruisent les familles et perpétuent l’injustice ».
Une mobilisation plurielle et engagée
Plusieurs voix se sont élevées à sa suite pour dénoncer l’ampleur du phénomène et appeler à un changement profond des mentalités. Parmi elles, Mme Emma Gnanhoué Kouko Ayikoué, Mme Gisèle Reine Houénou conseillère et ancienne CA du 2ᵉ arrondissement de Porto-Novo, Mme Jocelyne Zinsou, ex-première adjointe au maire de la ville, ou encore M. Jacob Koudhoro, coordonnateur départemental de l’Ouémé du parti Renaissance Nationale.
Tous ont insisté sur l’urgence d’une transformation structurelle, à commencer par l’éducation, afin de construire une société équitable et inclusive. Dans le même esprit, le chef d’arrondissement 1 de Porto-Novo, M. Latifou Moubaracou, a lancé un appel fort à une lutte « sans relâche », rappelant que « la loi veille désormais et punit tout contrevenant ».
Vers un changement durable
Prenant la parole au nom du PAEG, M. Martial V. Tossou Zannou a plaidé pour un renforcement de l’égalité des chances et une reconnaissance réelle des potentialités féminines. Il a exhorté les participants à ne plus banaliser les violences, mais à les considérer comme de véritables entraves au progrès collectif.
En clôture de cette rencontre, Mme Théodora Fassinou a animé une communication stimulante sur le thème : "Contribution à la réduction des violences faites aux femmes et aux filles dans la commune de Porto-Novo". Cette causerie-débat a permis des échanges riches et sans tabou, nourrissant une prise de conscience collective.
Une touche artistique pour sublimer l’engagement
L'événement s’est achevé sur des notes artistiques et engagées grâce aux performances poignantes d’Albéricos, Prince Ayano et Claudine Gbessouvé. Par leurs chansons, ces artistes ont réaffirmé le rôle fondamental de la femme dans la société béninoise et l’importance de la protéger et de la valoriser.
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