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Société & Politique

Le venin discret du pouvoir

Le venin discret du pouvoir

Quand le silence des hommes politiques cache une violence inouïe.

Sous des discours lissés et des sourires de façade, une autre réalité se cache : celle d'une cruauté feutrée, calculée, parfois plus pernicieuse que les cris et les coups. Cette méchanceté silencieuse, très présente dans les milieux politiques, détruit plus qu’elle ne construit.

Ils ne hurlent pas. Ils n'insultent pas. Ils ne frappent pas. Et pourtant, ils blessent.

La politique est souvent perçue comme un jeu d’influence, de stratégie et de diplomatie. Mais dans les couloirs feutrés du pouvoir, une autre arme est redoutablement utilisée : le silence. Non pas le silence paisible du sage, mais celui sournois du calculateur, qui tue à petit feu. C’est ce que vivent nombre d’acteurs engagés, trahis ou tout simplement ignorés par des hommes politiques dont la cruauté n’est pas spectaculaire, mais bien réelle.

Le silence comme stratégie de domination

Loin des coups d’éclat ou des invectives publiques, certains politiciens choisissent la distance, l’oubli délibéré, l’exclusion tacite. Ils savent se taire, mais leurs silences sont bavards. Refuser une audience. Ne pas répondre à une sollicitation. Ignorer un militant de longue date. Écarter sans explication un collaborateur loyal. Ce sont autant d’actes apparemment anodins, mais qui témoignent d’une froideur cruelle.

Une violence sans témoin

Cette forme de méchanceté n’est pas spectaculaire, ce qui la rend d’autant plus destructrice. Elle ne laisse pas de traces visibles, mais elle ronge l’âme, démotive les plus engagés, casse des élans sincères. Elle pousse certains à la solitude, d’autres à la révolte ou à l’abandon. C’est une violence insidieuse, silencieuse, presque institutionnalisée.

Pourquoi tant de froideur ?

Plusieurs raisons expliquent cette posture : la peur de partager le pouvoir, l’arrogance née des privilèges, ou encore une vision cynique du monde où tout engagement n’est qu’un calcul. Certains hommes politiques, grisés par leur ascension, deviennent indifférents aux autres. Ils oublient d’où ils viennent, et ceux qui les ont aidés à monter. La loyauté n’a plus de place. L’humanité encore moins.

Des victimes nombreuses et invisibles

Dans les partis, les administrations, les communes, les militants et agents de terrain en font souvent les frais. Ces hommes et femmes pleins d’espoir se retrouvent face à un mur d’indifférence. Ils ont cru, donné, parfois sacrifié. Et en retour, ils récoltent le silence, le mépris ou l’oubli. Ces blessures n’émeuvent personne. Pourtant, elles sont profondes.

Et demain ?

Peut-on espérer une autre manière de faire de la politique ? Une politique plus humaine, plus sincère ? Il est urgent de replacer l’écoute, la gratitude, le respect des engagements au centre de l’action publique. Car un pouvoir qui méprise en silence finit toujours par se vider de sa légitimité.

La méchanceté des hommes politiques ne crie pas toujours. Mais elle parle fort dans les cœurs qu’elle brise.

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