Actualités
+229 01 97 90 46 40

Série noire dans le monde des médias

La presse béninoise en deuil, l’heure est à la mobilisation et à la prière

La presse béninoise en deuil, l’heure est à la mobilisation et à la prière

La profession journalistique au Bénin traverse une période sombre. En l’espace de quelques mois, plusieurs voix emblématiques des médias se sont éteintes, laissant derrière elles un vide immense. Cette hécatombe interpelle et pousse à l’introspection, à la mobilisation nationale et surtout à la prière.

Un vent de tristesse souffle sur les médias béninois. Ces derniers mois, la grande famille de la presse est frappée de plein fouet par une série de disparitions aussi brutales que douloureuses. Des journalistes et animateurs engagés, connus pour leur professionnalisme et leur rigueur, ont été arrachés à l’affection de leurs proches et de leurs collègues dans des circonstances parfois troubles. Une situation qui suscite émotion, consternation et interrogations.

Miguel Nicaise, Ludovic Peggy-Dagba, Omer d’Ameilda, Eugenio d’Almeida, Raïssa Gbedji, Sonia Annick Agbantou… Ces noms résonnent encore dans les rédactions, les studios et les souvenirs de ceux qui les ont connus ou suivis. Leur disparition crée un vide, non seulement dans leurs familles respectives, mais aussi au sein de la nation toute entière. À travers leurs plumes, leurs voix, leur audace et leur passion, ils ont façonné l’espace médiatique béninois. Ils ont porté l’information, élevé les consciences, parfois au prix de leur confort ou de leur sécurité.

Un appel à la conscience et à la solidarité

La répétition de ces décès suscite des inquiétudes légitimes. Pourquoi tant de pertes dans un laps de temps aussi court ? Qu’est-ce qui ne va pas dans les conditions de vie ou de travail de ces professionnels ?

Les questions fusent et appellent à une réflexion profonde. Il est peut-être temps de s’arrêter, de méditer et d’agir. 

Au-delà de la peine, des voix s’élèvent pour lancer un appel pressant à la mobilisation, à la solidarité mais surtout à la prière. Dans un contexte aussi éprouvant, se tourner vers le spirituel devient un refuge, une nécessité. Il faut prier pour les défunts, mais aussi pour les vivants, afin que cessent ces tragédies en série qui fragilisent le paysage médiatique béninois.

Des conditions à améliorer d’urgence

Cette vague de deuil pose également la question des conditions de travail des journalistes au Bénin. Faibles rémunérations, stress quotidien, manque de couverture sociale et exposition constante aux risques : le métier est loin d’être aisé. Or, la société a besoin d’une presse forte, crédible et protégée. Les autorités publiques, les organisations professionnelles et la société civile doivent se pencher urgemment sur cette réalité.

Car un journaliste, au-delà de sa mission d’informer, incarne une forme de pouvoir au service du peuple. Et à ce titre, il mérite une attention particulière, une protection réelle, et des conditions de vie et de travail dignes.

En mémoire de ceux qui sont partis, et pour ceux qui restent, il est plus que jamais nécessaire de conjuguer recueillement, actions concrètes et prières ferventes. Que cette série noire cesse. Que la lumière éclaire de nouveau le chemin de la presse béninoise.

Footer - L'Emblème du Jour