Une minute de silence a été observée en mémoire de feu Richard KONMY
Dans un contexte où la prolifération de fausses informations menace la cohésion sociale et la crédibilité des médias, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) du Bénin intensifie ses actions. Les 14 et 15 mai 2025, à l’hôtel Bel Azur de Grand-Popo, l’institution a organisé un important séminaire de formation à l’intention des professionnels des médias en ligne, avec pour thème central : la vérification des faits ou fact-checking.
Organisé en partenariat avec MTN Bénin, ce rendez-vous de renforcement de capacités a connu la participation du Président de la HAAC, Édouard Loko, des conseillers, cadres et directeurs de l’institution, ainsi que d’éminents formateurs nationaux. L’objectif : outiller les journalistes, éditeurs et responsables de plateformes numériques aux méthodes modernes de vérification de l’information à l’ère du numérique.
« Durant deux jours, vous serez formés sur ce qu’on entend par fausses informations, leurs conséquences, et surtout les outils et méthodes pour lutter contre ce fléau », a précisé le Conseiller Fernand Gbaguidi, président de la Commission Formation, Études et Prospective de la HAAC.
Pour le Vice-président de l’institution, Me Mohamed Baré, cette formation s’inscrit dans une dynamique éthique et professionnelle incontournable. « La vérification des faits est un rempart contre la désinformation, les manipulations de l’opinion et les dérives qui fragilisent notre société », a-t-il souligné.
Les thématiques abordées au cours de la première journée ont permis de mieux cerner l’écosystème de la désinformation au Bénin et en Afrique de l’Ouest. Parmi elles :
La répression de la désinformation au Bénin : cas récents ;
L’anatomie de la fausse information ;
Le fact-checking : définition, évolution, outils et méthodes.
Animée par des experts béninois en fact-checking tels que Brice Houssou, Léonce Gamaï Davodoun et Sevan Ahougnon, la formation a également mis l’accent sur des outils concrets comme Google Lens et InVID/WeVerify.
Me Brice Houssou, avocat au barreau de Cotonou, a rappelé la responsabilité des médias : « La HAAC n’utilise même pas encore le quart du pouvoir que la loi lui confère. Si elle devait l’utiliser pleinement, plusieurs médias seraient déjà fermés à cause des nombreuses dérives. »
Les participants ont unanimement salué l’initiative, insistant sur l’importance de la rigueur dans le traitement de l’information. « Cette formation vient combler un vide. Le fact-checking n’est plus une option mais une exigence dans notre métier », a témoigné un journaliste présent.
À travers cette initiative, la HAAC réaffirme son engagement pour un journalisme de qualité, responsable et respectueux de l’éthique professionnelle.
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