À sept mois de la présidentielle de 2026, la majorité au pouvoir a tranché : Romuald Wadagni, actuel ministre de l’Économie et des Finances, est investi candidat unique. Soutenu par Patrice Talon et par les deux grands partis de la mouvance, il incarne la continuité d’une gouvernance axée sur la rigueur économique et les réformes. La scène politique béninoise connaît un tournant décisif. Après plusieurs semaines de concertations, l’Union Progressiste le Renouveau (UPR) et le Bloc Républicain (BR) ont officiellement porté leur choix sur Romuald Wadagni. L’annonce a été faite au terme d’une réunion tenue dans la nuit du 30 au 31 août 2025, en présence du président Patrice Talon.
Ce dernier, respectant sa promesse de ne pas briguer un troisième mandat, a salué le consensus et apporté son soutien à son ministre de l’Économie et des Finances, en poste depuis 2016. Pour de nombreux observateurs, ce choix traduit une volonté de stabilité et de continuité des réformes engagées. Âgé de 48 ans, formé à Harvard et ancien cadre du cabinet Deloitte, Wadagni s’est bâti une réputation de technocrate rigoureux. Il est crédité d’avoir consolidé les finances publiques, négocié un accord historique de 700 millions de dollars avec le FMI et maintenu la croissance dans un contexte international difficile.
Derrière ce profil rassurant pour les bailleurs de fonds et les partenaires internationaux, plusieurs défis demeurent : chômage des jeunes, pouvoir d’achat, et attentes sociales fortes. L’opinion publique s’interroge déjà : le “candidat du consensus” saura-t-il aussi devenir le “candidat du peuple” ? L’élection présidentielle est prévue pour le 12 avril 2026. D’ici là, Romuald Wadagni devra convaincre bien au-delà des cercles économiques, pour rallier la jeunesse et les populations rurales, en quête d’opportunités et d’amélioration de leurs conditions de vie.
Soyez le premier à commenter cet article