Électricité : vérité ou scandale politique ?

Le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC) rend public ce jeudi 7 août 2025 à Cotonou son rapport d’enquête sur les investissements en eau et électricité à Parakou. Ce document très attendu pourrait relancer ou éteindre les soupçons de détournement de fonds évoqués en juin dernier par l’ex-ministre Paulin Akponna. Le ton est monté en juin dernier, à Parakou, lorsqu’un ancien membre du gouvernement a brisé le silence sur de supposés détournements de fonds publics. Deux mois plus tard, place à la vérité. Ce jeudi 7 août 2025, tous les regards seront tournés vers le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC) dirigé par Me Jacques Migan. L’institution présentera officiellement à Cotonou les conclusions d’une mission de vérification autour des projets d’investissements publics dans les secteurs de l’eau et de l’énergie électrique dans la commune de Parakou. Cette initiative fait suite aux déclarations-chocs faites par l’ancien ministre de l’Énergie, Paulin Akponna, lors de son passage sur le terrain à Parakou, le 21 juin dernier. À cette occasion, il avait accusé ses prédécesseurs d’avoir orchestré le détournement de « plusieurs dizaines de milliards de francs CFA » destinés au développement des infrastructures hydrauliques et électriques dans la région. Des propos qui avaient provoqué une onde de choc et entraîné son limogeage du gouvernement, certains observateurs estimant qu’il aurait dû passer par les canaux officiels pour de telles dénonciations. Quoi qu’il en soit, le HCPC, saisi dans la foulée, a diligenté une enquête approfondie. Après plusieurs semaines d’investigations sur le terrain, le rapport est prêt. Et c’est demain qu’il sera enfin dévoilé au grand public, mettant fin au suspense. Les conclusions de ce rapport permettront de lever le voile sur la véracité ou non des allégations de l’ex-ministre. S’agit-il d’un vaste scandale de détournement longtemps étouffé ou d’une manœuvre politique aux relents de règlement de comptes ? Le peuple attend désormais des réponses claires.