Clans en embuscade

À quelques mois des élections municipales et législatives, le Bénin bruisse de manœuvres silencieuses. Dans la mouvance comme dans l’opposition, alliances, rivalités et calculs stratégiques se jouent loin des projecteurs, chacun cherchant à placer ses pions sur l’échiquier politique.

La scène politique béninoise entre dans une zone de turbulence feutrée. Alors que les prochaines élections municipales et législatives approchent, partis de la mouvance et de l’opposition s’activent en coulisses. Derrière les discours d’unité et de cohésion, la réalité est celle d’une recomposition lente mais profonde : c’est la guerre des clans… en sourdine.

Dans la mouvance, la bataille des positions

Au sein des formations proches du pouvoir, l’heure est aux tractations. Chaque leader cherche à consolider son influence locale, plaçant ses hommes aux postes stratégiques et négociant les investitures. Si l’unité reste affichée publiquement, les tiraillements sont bien réels. Les grandes figures s’efforcent de ne pas laisser filtrer les tensions, conscientes que la moindre division pourrait coûter cher dans les urnes.

Une opposition en quête d’espace

Côté opposition, le défi est tout autre : exister. Après plusieurs revers électoraux et un contexte politique exigeant, l’enjeu est de retrouver une base solide dans les communes et de reconquérir la confiance populaire. Pour cela, les partis d’opposition tentent des alliances parfois improbables. Mais là aussi, la rivalité des égos complique la constitution d’un front uni.

Les électeurs au centre du jeu

Cette bataille feutrée n’échappe pas aux populations, lassées par les querelles d’appareils mais attentives aux promesses locales. Les mois qui viennent seront décisifs : chaque parti affûte ses armes dans l’ombre avant la grande confrontation électorale.

Dans les prochains jours, la scène politique devrait s’animer davantage. Pour l’instant, le calme apparent masque une effervescence où chaque camp s’emploie à avancer ses pions sans bruit… jusqu’au jour J.