À quelques mois des élections, les partis politiques béninois sont secoués par des rivalités internes féroces. Luttes de positionnement, alliances de circonstance et méfiance généralisée rythment désormais leur quotidien, au détriment de la cohésion et de la confiance des militants.
Les apparences sont trompeuses dans la vie politique béninoise. Derrière les sourires affichés lors des meetings, les fractures internes se creusent au sein des formations politiques. À l’approche des prochaines élections, la bataille pour les places stratégiques fait rage, parfois avec une violence insoupçonnée.
Dans les trois grandes formations légalement constituées, les guerres de positionnement s’intensifient. La constitution des listes électorales devient un terrain miné où chaque courant cherche à tirer la couverture à lui, quitte à fragiliser l’unité du parti. Le manque de confiance entre camarades ouvre la voie aux intrigues, aux coups bas et aux règlements de compte silencieux.
L’argent, omniprésent dans ces querelles, accentue les tensions. Les moyens financiers déterminent souvent les postes et les candidatures, créant un profond sentiment d’injustice et d’inégalité. Cette logique alimente un cercle vicieux où clientélisme et alliances opportunistes l’emportent sur les idéaux.
Résultat : les militants et citoyens se détournent peu à peu de leurs leaders. La défiance s’installe. Les démissions retentissantes et les querelles publiques ne sont que la partie visible d’un malaise plus profond. Certaines rivalités sont allées jusqu’à provoquer des drames, preuve que la politique peut parfois se transformer en champ de bataille impitoyable.
Pourtant, un leadership sain et inclusif pourrait changer la donne. Encore faudrait-il que les responsables politiques privilégient la transparence et l’intérêt général aux ambitions personnelles. À défaut, ces luttes intestines continueront d’éroder la crédibilité des partis et la confiance de la population.
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