L’opposant au sein du Bloc Républicain passe de la parole à l’action : Samou Séïdou Adambi assigne son successeur à un procès pour « allégations sans fondement », consécutivement aux accusations de corruption proférées par Paulin Akponna à Parakou le 21 juin. Le duel juridique s’annonce retentissant et pourrait profondément marquer le paysage politique.
L'affaire en détail
1. Contexte et accusations
Le 21 juin dernier à Parakou, Paulin Akponna, alors ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, a dénoncé un « siphonnage de dizaines de milliards de CFA » sans désigner explicitement son prédécesseur, Samou Séïdou Adambi. Malgré cette subtilité, les allusions ont été perçues comme directes.
2. L’assignation en justice
Le 27 juin 2025, par citation directe d’huissier, Samou Adambi a formellement assigné Paulin Akponna pour diffamation. Il reproche à ce dernier d’avoir dépeint un « corrompu et détourneur des fonds publics », sans preuves à l’appui, et le convoque devant la justice le 16 juillet prochain.
3. Enjeux judiciaires et politiques
Akponna, limogé le 26 juin par décret présidentiel, est désormais sommé de démontrer la véracité de ses propos. Simultanément, la CRIET (Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme) envisage également de l’auditionner.
D’un point de vue politique, cette confrontation oppose deux figures du Bloc Républicain, fragilisant davantage un parti en pleine recomposition pré-électorale. Le gouvernement a d’ores et déjà pris ses distances, témoignant de son attachement à la « tolérance zéro » contre la corruption, tout en appelant à la justice pour établir la vérité.
Ce qu’il faut retenir
- Élément détails
- Propos incriminés
- Dizaines de milliards siphonnés », « politicien véreux sans foi ni loi » prononcés à Parakou
Date du procès : 16 juillet 2025
Voie judiciaire : Citation directe pour diffamation, procédure par la CRIET
Risques Si Akponna ne prouve rien, il encourt une condamnation pour atteinte à l’honneur. Quant à Adambi, il mise sur la justice pour réhabiliter sa réputation.
Perspectives à suivre
Audience du 16 juillet :
Moment clé pour savoir si des preuves tangibles seront apportées contre l’ex-ministre.
Conséquences politiques : Le verdict pourrait influencer l’image du Bloc Républicain et la crédibilité de la lutte anticorruption du gouvernement.
Répercussion sur la majorité :
La fissure entre ces deux personnalités pourrait révéler des tensions internes à l’approche des prochaines échéances électorales.
Cette affaire née d’une sortie publique, devenue une bataille judiciaire s’installe au cœur du débat national. Elle pose des questions fondamentales sur la transparence, la présomption d’innocence et la responsabilité politique au Bénin.
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