Une nouvelle escalade de violence a éclaté dans le nord du Mali, où des combats meurtriers ont opposé les Forces armées maliennes au Front de Libération de l’Azawad (FLA). Ces affrontements, survenus à proximité de Kidal, ravivent les tensions dans cette région instable.
Le nord du Mali est à nouveau en proie à une montée de violence. De violents combats ont opposé, en début de semaine, les Forces armées maliennes (FAMa) aux combattants du Front de Libération de l’Azawad (FLA), dans une zone située à quelques kilomètres de la ville de Kidal. Le bilan reste incertain, mais des sources locales et sécuritaires font état de nombreuses pertes humaines et de matériels détruits.
Selon des témoins, les affrontements auraient éclaté suite à une embuscade tendue par des éléments du FLA contre un convoi militaire malien en mission de reconnaissance. S’en est suivie une riposte massive de l’armée, appuyée par des moyens aériens. Les combats ont duré plusieurs heures, semant la panique parmi les populations locales déjà éprouvées par l’insécurité chronique dans cette zone sahélienne.
Le Front de Libération de l’Azawad, qui revendique l'autodétermination de cette région majoritairement touarègue, avait récemment intensifié ses activités après une période d’accalmie relative. Ces heurts remettent en cause les efforts de stabilisation entrepris par les autorités de transition et leurs partenaires internationaux.
Les autorités militaires maliennes n’ont pas encore communiqué officiellement sur l'incident, tandis que le FLA affirme avoir infligé de lourdes pertes aux troupes gouvernementales. Ce regain de tension survient dans un contexte de retrait progressif de certaines forces internationales, laissant les FAMa seules en première ligne dans la lutte contre les groupes armés terroristes et indépendantistes.
La situation reste très volatile dans la région de Kidal, épicentre historique des rébellions touarègues et enjeu stratégique pour le contrôle du territoire. Des appels à la retenue et au dialogue commencent à émerger, alors que la communauté internationale s’inquiète d’une éventuelle résurgence des hostilités à grande échelle dans le septentrion malien.
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