Au WAES 2025, le président béninois plaide pour une Afrique de l’Ouest forte, solidaire et souveraine
À l’occasion du Sommet économique ouest-africain (WAES 2025) tenu à Lagos, le président béninois Patrice Talon a lancé un vibrant appel à l’unité économique sous-régionale. Face aux défis communs et à la fragmentation persistante des marchés, il exhorte les dirigeants africains à une synergie d’action pour une véritable émergence du continent.
Un discours qui secoue les inerties régionales
Réuni à Lagos, au Nigeria, le West African Economic Summit (WAES) 2025 a été le théâtre d’un appel puissant à l’intégration régionale. Patrice Talon, président de la République du Bénin, y a livré une adresse marquante, empreinte de lucidité, de fermeté et de vision.
Devant un parterre de chefs d’État, d’investisseurs, d’universitaires et de représentants d’institutions financières africaines et internationales, Talon a dénoncé sans détour le cloisonnement économique entre les pays d’Afrique de l’Ouest, qu’il considère comme l’un des freins majeurs au développement du continent. « L’Afrique de l’Ouest regorge de talents, de ressources et de marchés, mais elle reste prisonnière de ses frontières », a-t-il affirmé.
Une intégration économique en panne
Le président béninois a dressé un constat implacable : malgré les discours et les engagements politiques successifs, l’intégration économique tarde à se concrétiser.
Les barrières douanières, la faible interconnexion des infrastructures et la méfiance entre États freinent la mobilité des biens, des capitaux et des personnes.
À travers un ton ferme mais constructif, Patrice Talon a exhorté ses homologues à dépasser les considérations nationales pour bâtir une Afrique de l’Ouest économiquement unifiée, résiliente et compétitive.
Un appel à l’action collective
Dans une dynamique résolument panafricaine, Talon a proposé la création d’un mécanisme supranational de coordination des politiques économiques sous-régionales, piloté par une instance indépendante, dotée de moyens et de pouvoir contraignant. Il plaide également pour l’accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qu’il considère comme une opportunité historique à ne pas manquer.
Une vision partagée, mais un cap à définir
La sortie remarquée de Patrice Talon n’a pas laissé indifférent. Elle a suscité l’intérêt de plusieurs participants, notamment ceux du secteur privé, qui attendent des États des décisions concrètes en faveur de la libre circulation, de la fiscalité harmonisée et d’un climat des affaires attractif.
En conclusion, le président béninois a martelé : « Il est temps de cesser de rêver l’intégration africaine. Il faut désormais la faire. Ensemble. » Un appel qui résonne comme une alerte et une invitation à l’audace politique.
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