Accra réclame justice et reconnaissance pour les peuples africains victimes des injustices de l’époque coloniale.
Dans un appel fort lancé depuis sa capitale, le Ghana s’est une fois de plus positionné en tête du combat pour la reconnaissance des droits des peuples africains opprimés par des siècles de traite négrière, d’esclavage et de domination coloniale. Le pays plaide pour que les nations autrefois colonisatrices assument leur passé et accordent des réparations justes et symboliques.
Ce plaidoyer a été porté par le ministre ghanéen des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchwey, lors d’une récente intervention officielle. Elle a insisté sur le fait que les souffrances historiques des Africains, marquées par des déportations massives et des spoliations culturelles, économiques et humaines, méritent réparation et mémoire.
« Il est temps pour les anciennes puissances coloniales d’examiner leur responsabilité historique et d’engager un véritable dialogue sur les réparations », a-t-elle affirmé.
Le Ghana, berceau de nombreuses luttes pour l’indépendance en Afrique de l’Ouest, milite depuis plusieurs années pour un processus international de reconnaissance et de réparation. Ce combat s’inscrit également dans la dynamique de la Décennie des personnes d’ascendance africaine décrétée par les Nations Unies (2015–2024), qui vise à promouvoir justice, développement et égalité pour les populations issues de la diaspora.
Par ailleurs, Accra entend accueillir un sommet africain dédié à la mémoire, à la réconciliation et aux réparations. L’objectif est de réunir gouvernements, chercheurs, ONG et représentants de la société civile pour avancer vers des actions concrètes.
Ce mouvement de fond, amorcé dans plusieurs pays africains et soutenu par certains intellectuels et militants occidentaux, prend une ampleur nouvelle dans un monde en quête de justice historique.
Le Ghana espère que cette mobilisation contribuera à panser les blessures du passé et à construire des relations internationales fondées sur la vérité, la dignité et l’équité.
Soyez le premier à commenter cet article