Des accusations graves contre son prédécesseur lui coûtent son fauteuil ministériel
Le ministre Paulin Akpona n’est plus membre du gouvernement. À la suite de sorties jugées irréfléchies et non fondées contre son prédécesseur, il a été remercié par le président Patrice Talon. Le décret présidentiel n°2025-327 du 26 juin 2025 acte cette décision et confie son portefeuille à José Tonato, déjà en charge du Cadre de vie et des Transports.
Une sortie de route sévèrement sanctionnée
Le désormais ex-ministre de l’Énergie, de l’Eau et des Mines, Paulin Akpona, aura payé cher son élan de zèle. Dans une série de déclarations publiques, celui-ci avait accusé son prédécesseur d’avoir détourné plusieurs milliards de francs CFA, évoquant même un « siphonnage criminel » des ressources du secteur.
Mais ces graves accusations, non étayées par des éléments portés au gouvernement ou à la justice, ont été jugées inacceptables et irresponsables par la haute hiérarchie. Résultat : à peine quelques mois après sa nomination, Paulin Akpona est débarqué.
Tonato prend le relais
Par un décret signé le 26 juin 2025, le chef de l’État a procédé à un réaménagement technique de l’équipe gouvernementale. José Tonato, ministre du Cadre de vie et des Transports chargé du Développement durable, prend désormais aussi les rênes du ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines. Il assumera ces nouvelles responsabilités cumulativement avec ses fonctions actuelles.
Le communiqué, lu par le Secrétaire Général de la Présidence, Edouard Ouin Ouro, a surpris plus d’un, tant le limogeage paraît abrupt. Il marque toutefois la volonté de l’exécutif de maintenir une ligne de conduite fondée sur la rigueur et la responsabilité.
L’opposition s’engouffre dans la brèche
L’affaire ne s’arrête pas là. L’opposition parlementaire, notamment le groupe Les Démocrates, s’est saisie de l’occasion pour réclamer la lumière sur les propos d’Akpona. Une résolution a été introduite à l’Assemblée nationale le 25 juin 2025 par Nourénou Atchadé et ses collègues, sollicitant la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les présumés détournements au sein du ministère de l’Eau.
Ce rebondissement politique ravive le débat sur la transparence dans la gestion des deniers publics et pourrait déclencher une tempête politique dans les prochains jours.
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