À moins d’un an de l’échéance présidentielle, les regards se tournent vers le parti Les Démocrates. Mais loin d’unir, l’ancien président Boni Yayi semble semer le doute au sein de ses troupes. Ses prises de position tranchées, jugées parfois intempestives, font craindre une stratégie à double tranchant qui pourrait handicaper sa propre formation. La présidentielle de 2026 s’annonce sous haute tension au Bénin. Le parti Les Démocrates (LD), considéré comme la principale force d’opposition, traverse une zone de turbulences internes alimentées par les sorties médiatiques et orientations politiques de son leader charismatique, Boni Yayi. Ancien chef de l’État et figure incontournable de la scène politique béninoise, Yayi peine à convaincre que son influence constitue un atout pour la cohésion de sa famille politique. Selon plusieurs observateurs, ses interventions répétées, parfois perçues comme des coups de semonce, mettent à mal la sérénité et la discipline au sein de LD.
Les militants et cadres du parti se retrouvent dès lors dans un dilemme : suivre aveuglément le leadership de l’ancien président ou préserver l’unité stratégique nécessaire pour affronter le rendez-vous électoral de 2026. La situation crée des tensions palpables, accentuées par les rivalités internes et les ambitions personnelles. Pour certains analystes, l’attitude de Boni Yayi pourrait ouvrir la voie à une auto-disqualification politique du camp démocrate, à défaut de bâtir un projet commun fort et crédible. Une hypothèse qui inquiète d’autant plus que l’opinion publique attend une alternative claire face au pouvoir en place. Au final, la question demeure : le parti Les Démocrates saura-t-il transformer l’influence de Yayi en levier électoral, ou cette même influence deviendra-t-elle un fardeau insurmontable ?
Soyez le premier à commenter cet article