Dans la ville aux trois noms, le petit cola s’invite à chaque feu rouge. Plus qu’un simple commerce de rue, c’est un héritage africain aux multiples vertus, mêlant tradition, énergie et bien-être. Aux carrefours animés de la ville aux trois noms, la scène est familière : hommes et femmes, paniers en main, s’approchent des véhicules immobilisés au feu rouge. Leurs marchandises ? De petits lots de cola vendus à 200, 500 ou 1000 francs CFA. Avec sourire et persévérance, ils séduisent automobilistes et passants, misant sur les vertus bien connues de ce petit fruit. Le petit cola, graine du kolatier (Garcinia kola), pousse dans les forêts d’Afrique de l’Ouest. Souvent confondu avec la noix de cola, il s’en distingue par son espèce et certaines propriétés. Riche en caféine et en théobromine, il agit comme un puissant stimulant naturel, idéal pour combattre la fatigue, améliorer la concentration et prolonger l’endurance. En Afrique, la tradition lui attribue bien d’autres vertus : stimuler la libido, soulager les douleurs dentaires ou menstruelles, calmer les maux de tête, apaiser les troubles digestifs, lutter contre les inflammations et même rafraîchir l’haleine. Certains lui prêtent le pouvoir de régénérer les cellules vieillissantes, bien que la science n’ait pas encore validé toutes ces allégations. Consommé cru, en poudre ou en décoction, le petit cola fait partie de la vie sociale et culturelle depuis des générations. Il accompagne les conversations, soutient les travailleurs fatigués et reste un symbole d’hospitalité dans plusieurs communautés. Ainsi, derrière chaque vendeur posté au bord de la route, c’est une histoire qui s’écrit : celle d’un fruit modeste mais précieux, qui continue de porter en lui l’énergie et la sagesse des traditions africaines.
Vitalité et tradition
Petit cola, l’or des carrefours

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