Juteuse, parfumée et pleine de vertus, l’orange béninoise n’est pas qu’un fruit. Elle nourrit, soigne et peut devenir une filière clé pour l’économie locale. Entre potentiel immense et défis structurels, ce trésor des campagnes attend encore son heure de gloire.
Un fruit symbole de vitalité
Du mois de juin à celui d’août, les routes et marchés du Bénin se colorent d’un orange vif. Dans le Zou, les Collines, le Plateau, le Mono, l’Ouémé et même certaines zones de l’Atacora, les vergers livrent leurs meilleurs fruits. Climat humide, sols bien drainés : la nature offre aux producteurs une récolte abondante. Mais la culture reste encore artisanale, éclatée en petites exploitations familiales.
Une filière qui peine à se structurer
Malgré un engouement populaire et une forte demande, la filière manque d’organisation. Faute de chaînes logistiques solides, d’unités de transformation et de coopératives, près de 40 % des oranges récoltées se perdent chaque année. Un gâchis qui prive les producteurs de revenus et le pays d’un produit phare d’exportation.
Un concentré de bienfaits pour la santé
L’Organisation mondiale de la Santé recommande de consommer au moins 400 g de fruits et légumes par jour. Une seule orange peut fournir jusqu’à 90 % des besoins quotidiens en vitamine C. Antioxydants, fibres, potassium et magnésium : ce fruit booste le système immunitaire, protège le cœur, aide à prévenir le diabète et améliore l’absorption du fer, réduisant ainsi les risques d’anémie et de retard de croissance.
Un allié contre la malnutrition
Dans plusieurs communes, l’orange est utilisée comme outil de lutte contre la malnutrition. Des cantines scolaires, soutenues par l’UNICEF et le PAM, en distribuent gratuitement aux enfants. Ces programmes permettent d’améliorer leur état nutritionnel et leur concentration en classe.
Des défis à transformer en opportunités
Pour faire décoller la filière, les spécialistes appellent à :
- organiser les producteurs en coopératives ;
- investir dans des unités locales de transformation (jus, confitures, huiles essentielles) ;
- former les agriculteurs aux bonnes pratiques ;
- développer des variétés résistantes aux maladies et au changement climatique.
Un levier pour l’économie et l’avenir
Miser sur l’orange, c’est investir dans l’économie rurale, la santé publique et le développement durable. Avec un meilleur accompagnement, le Bénin pourrait faire de ce fruit un symbole de prospérité et un produit phare de l’agro-industrie locale.
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