La délégation conduite par Gérard Gbénonchi participe activement à la 11ᵉ Conférence et Assemblée générale annuelle du Waapac, centrée sur le contrôle parlementaire de la dette publique.
La capitale nigériane Abuja accueille depuis le lundi 8 septembre 2025 la 11ᵉ Conférence et Assemblée générale annuelle de l’Association des Commissions des finances de l’Afrique de l’Ouest (Waapac). Le Bénin y est représenté par une délégation parlementaire qui a fait forte impression dès l’ouverture des travaux.
Une délégation remarquée
Conduite par l’honorable Gérard Gbénonchi, président de la Commission des finances et des échanges de l’Assemblée nationale, la délégation béninoise est composée des députés Nouréinou Atchadé, Mounifa Karim épouse Kpétoni, Nicaise Fagnon et Réginal Koumagbèafidé. Elle bénéficie également du soutien technique de Pierre Salako, assistant parlementaire. Les assises, prévues pour durer cinq jours, rassemblent les représentants des Commissions des finances et des comptes publics de toute la sous-région.
Le poids de la dette au cœur des débats
Placée sous le thème « Renforcer le contrôle parlementaire de la dette publique : rôle des Commissions des finances et des comptes publics », cette rencontre entend donner aux élus ouest-africains des outils pour mieux encadrer la gestion des dettes souveraines. Dans son allocution d’ouverture, Bamidélé Salam, président de la Commission des comptes publics du Nigéria, a rappelé que « la dette publique, bien qu’essentielle au financement du développement, doit rester soutenable, transparente et justifiable ».
Issouf Traoré, président du Waapac, a renchéri : « Quand bien même la dette est un instrument important pour la création de la richesse, elle peut constituer un facteur de fragilité si elle est mal gérée. »
Vers un contrôle parlementaire renforcé
Les interventions des autorités nigérianes et régionales ont toutes convergé vers une même exigence : donner aux Parlements un rôle accru dans le suivi de l’endettement public. Le représentant du ministre des Finances nigérian a insisté sur la nécessité de transformer la Waapac en plateforme de solidarité et d’apprentissage mutuel, capable d’accompagner les pays membres dans la gestion responsable des emprunts et la mise en place de politiques de transparence.
Une voix béninoise affirmée
Très attentif aux échanges, le député Gérard Gbénonchi a exprimé son optimisme : « À l’issue de ces cinq jours, des recommandations fortes permettront aux Commissions des finances des pays membres de mieux jouer leur rôle de surveillance, afin que la dette soit un levier de croissance et non un fardeau. »
Les interventions de Nouréinou Atchadé et de Nicaise Fagnon lors du panel d’ouverture ont été particulièrement remarquées. Elles ont mis en lumière les effets persistants du colonialisme dans l’alourdissement des dettes africaines, une analyse saluée par le présidium.
Un rendez-vous stratégique
Au-delà des discours, cette 11ᵉ Conférence du Waapac représente pour les parlementaires béninois l’occasion de renforcer leur expertise et de tisser des partenariats régionaux. Elle confirme également la volonté du Bénin de peser davantage dans les débats sur la gouvernance financière et la soutenabilité de la dette publique en Afrique de l’Ouest.
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