Chaque 1er juillet, le monde célèbre la Journée internationale du reggae. Bien plus qu’un simple genre musical, le reggae est devenu une véritable voix des opprimés, un symbole de paix, de justice et de liberté. Né à Kingston, en Jamaïque, à la fin des années 1960, ce courant musical continue de faire vibrer les consciences à travers le monde.
Une naissance aux accents de lutte
L’histoire retient que le mot reggae est apparu pour la première fois en 1968 dans la chanson Do the Reggae de Toots Hibbert, marquant ainsi les débuts officiels d’un style né de l’évolution du ska et du rocksteady. Toutefois, certains spécialistes estiment que cette musique s’est imposée progressivement au fil des années 60, parallèlement aux luttes sociales et aux mouvements de résistance contre l’impérialisme.
Si la date du 1er juillet a été consacrée comme journée mondiale du reggae, ce serait, selon certains récits, grâce à Winnie Mandela. Lors d’un discours prononcé à Kingston en 1992, elle aurait lancé l’idée d’honorer cette musique porteuse d’espoir et de revendications. C’est finalement en 1994 qu’Andrea Davis, militante et productrice jamaïcaine, officialise cette célébration avec le soutien du gouvernement jamaïcain et de plusieurs artistes.
Une musique au message universel
Le reggae ne se résume pas à ses rythmes chaloupés. C’est une musique engagée, profondément liée à la spiritualité rasta, à la dénonciation des injustices et à la quête d’un monde plus équitable.
Des artistes comme Bob Marley, Peter Tosh ou encore Burning Spear en ont fait un puissant vecteur de messages humanistes.
En 2018, l’UNESCO reconnaît cette portée universelle en inscrivant le reggae au patrimoine culturel immatériel de l’humanité, saluant son rôle dans la promotion de la dignité, du dialogue et de la résistance non violente.
Un impact mondial toujours vivant
Aujourd’hui, le reggae dépasse les frontières de la Jamaïque. De l’Afrique à l’Europe, en passant par l’Amérique latine et l’Asie, ses rythmes fédèrent et inspirent. Il a engendré de nombreux sous-genres, comme le dancehall, le dub ou le reggae fusion, qui continuent de nourrir la scène musicale contemporaine.
Chaque 1er juillet, concerts, conférences, débats et hommages rythment la Journée mondiale du reggae. Pourtant, peu de gens savent réellement que cette date lui est dédiée. Une ignorance que les passionnés tentent chaque année de corriger en rappelant que le reggae est bien plus qu’un genre musical : c’est un état d’esprit, un instrument de combat contre les injustices, une invitation à la paix, loin de tout préjugé racial et de toute violence.
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