L’Aube Nouvelle, l’âme du Bénin

Adopté en 1959 et réhabilité en 1990, l’hymne national béninois « L’Aube Nouvelle » demeure une source d’inspiration et de fierté pour tout un peuple. Chant d’unité, de courage et d’espérance, il invite chaque génération à bâtir une nation forte et prospère. Le 16 novembre 1959, le Bénin adopte son hymne national : L’Aube Nouvelle. Interprété pour la première fois lors de la proclamation de l’indépendance, le 1er août 1960, ce chant solennel, suspendu en 1975 par le régime révolutionnaire du président Mathieu Kérékou, retrouve toute sa place à la faveur de la Conférence nationale de 1990. Depuis, il accompagne chaque étape de la vie républicaine. Composé par Gilbert Dagnon (1926-2012), natif de Ouidah, L’Aube Nouvelle célèbre les valeurs essentielles qui fondent l’identité béninoise : la liberté conquise par les aïeux, l’unité qui fait la force, l’espoir d’un avenir meilleur, la fraternité et le travail acharné au service de la patrie. À travers ses paroles, le rouge du drapeau évoque le courage des ancêtres, tandis que le vert symbolise la promesse d’un renouveau. Pour l’écrivaine Reine Oussou, auteure de l’ouvrage « L’hymne national béninois, un élogieux support d’ancrage historique au service de l’éducation de l’humanisation et du développement », ce chant dépasse la simple musique. « Il élève l’esprit et constitue un miroir pour la jeunesse et pour tout citoyen qui veut se corriger », expliquait-elle avant son décès prématuré à 49 ans. Apprendre et comprendre L’Aube Nouvelle, c’est bien plus qu’un devoir civique. C’est aussi transmettre une mémoire collective, nourrir le patriotisme et renforcer l’identité nationale. Connaître son histoire, ses paroles et ses notes est indispensable pour pouvoir l’interpréter fièrement lors des cérémonies officielles, mais aussi pour en saisir le message intemporel : chaque Béninois est appelé à défendre son pays et à contribuer à sa construction. De génération en génération, cet hymne incarne un idéal : faire du Bénin une nation unie, forte et prospère.