Sans bourses ni secours, de nombreux étudiants béninois affrontent une dure réalité : financer seuls leurs études, leur logement et leur quotidien. À l’Université d’Abomey-Calavi comme ailleurs, la situation est un véritable parcours du combattant.
Privés d’exonération des droits d’inscription, les non-boursiers doivent compter sur leurs familles, de petits boulots ou des aides ponctuelles. Mais l’équation est difficile : frais de scolarité, nourriture, transport, matériel pédagogique et loyers s’accumulent, poussant certains à abandonner les bancs de l’université.
L’absence de logements universitaires accessibles oblige beaucoup d’étudiants à se tourner vers des quartiers comme Zogbadjè, Ouèdo, Godomey ou Akassato, où les loyers privés pèsent lourd sur leur budget.
Les cités étudiantes existantes, qu’elles soient publiques ou privées, ne suffisent pas à absorber la demande.
Cette précarité fragilise les apprentissages : jongler entre études et recherche de revenus génère stress, baisse de rendement académique et parfois décrochage. Face à cette situation, plusieurs pistes existent : bourses d’excellence ou sociales, subventions, prêts étudiants, mais aussi colocation ou emploi à temps partiel. Toutefois, la famille reste le premier rempart pour soutenir financièrement les étudiants non secourus.
Sans solutions structurelles fortes, l’université béninoise risque de devenir, pour beaucoup, un rêve inaccessible.
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